Référendums en Italie: une nouvelle claque pour Berlusconi (et le nucléaire français) !
Publié le
lundi, juin 13, 2011
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Fin Mai, Anne Lauvergeon (PDG d'AREVA) a expliqué au sujet de la décision allemande de sortir du nucléaire sur BFM Radio:
"C'est une décision totalement politique. Il n'y a pas eu de référendum ni d'appel à ce que pensait l'opinion publique, même si les sondages montrent l'émotion des Allemands".
Depuis les Suisses (source photo swissinfo.ch) ont dit non et les Italiens se sont exprimés justement par référendum sur le sujet et la réponse est très clairement non (Il semble à 90%):
Nous comprenons, puisque l'entreprise n'a pas seulement fait plusieurs faux pas dans la communication ces derniers temps (voir la campagne video sortie juste avant l'accident de Fukushima, puis retirée précipitamment; le film rappelle d'ailleurs étrangement la centrale japonaise):
Les comptes d'AREVA sont en déficit en 2010 et le resteront probablement en 2011.
Et les perspectives sont loin d'être roses: Le groupe italien Enel s’était allié avec le français EDF pour construire quatre réacteurs EPR. Hors c'est "Game Over" pour les EPRs en Italie.
De plus, l'état Français a récemment injecté 300 millions d'euros dans une augmentation de capital. Cela représente 5 euros par habitant français.
Aucun Français n'a été consulté au sujet de cette décision.
Concernant le prix de l'énergie nucléaire, il sera à terme plus cher que celui des énergies renouvelables:
Une autre étude montre: "L'investissement dans le développement des énergies renouvelables aura inévitablement une répercussion sur le prix de l'électricité. Celui-ci devrait augmenter dans un premier temps de 11,5 ct/kWh aujourd'hui jusqu'à 13,1 ct/kWh en 2015, pour ensuite descendre continuellement jusqu'à 7,6 ct/kWh en 2030 puis 6,3 ct/kWh à l'horizon 2050 [1]. Cela impliquerait, selon ces estimations, que le courant provenant de sources renouvelables deviendrait économiquement plus rentable que les sources fossiles dès 2025."
Prendre un risque pour la population française, au nom de la rentabilité d'AREVA et d'EDF est un comportement qui est plus que discutable...cela pose problème au nom du principe de la précaution de l'état français envers sa population.
Par ailleurs, un lobbyiste nucléaire, M. Bertrand Barré, qui travaille pour le compte d'AREVA comme conseiller scientifique nous a expliqué par mail:
"Bonsoir Il n'existe pas de mesure "objective"... de l'objectivité. Dans l'histoire des accidents nucléaires civils, Three mile Island n'a tué personne. Tchernobyl a, effectivement, eu de graves conséquences régionales, et Fukushima aura eu de graves conséquences locales. Où est le risque mondial ? Je peux vous rassurer, AREVA ne sponsorise en rien mon site, que je revendique être le mien et le mien seulement. Bertrand Barré"
Il semble très difficile à M. Barré d'admettre que le nucléaire tue et qu'il dépende d'AREVA.
Comme le souhaitent les pro-nucléaires, La Salvetat Durable a peu commenté l'accident de Fukushima par respect pour les Japonais et leur malheur.
Mais maintenant il faut arrêter de s'abstenir dans la discussion et démontrer à quel point les lobbyistes nucléaires sont conservateurs avec la vérité et à quel point il est important qu'un vrai dialogue s'installe sur ce sujet en France.
Nous croyons tout de même qu'AREVA et EDF peuvent jouer un rôle important dans le futur pour le développement des énergies renouvelables. Cela dépend de la volonté de l'état français (et avant tout des Français) et des dirigeants de ces entreprises.
La Salvetat Durable
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pour “ Référendums en Italie: une nouvelle claque pour Berlusconi (et le nucléaire français) !”
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