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Le Sommet de Copenhague est de retour - La vision de 2009 de la Salvetat Durable se realise

Publié le samedi, mars 12, 2011 et classé sous , . Vous pouvez suivre les commentaires de cet article par RSS 2.0 .

Nos prévisions de 2009 sont peu à peu en train de se réaliser. Lisez ce que nous avions écrit en 2009:

Du 7 au 18 décembre se déroule le sommet des Nations Unies de Copenhague sur le climat. Après une longue préparation, ce sommet s’ouvre en présence de délégués de 192 pays et 105 chefs d'Etat et de gouvernement, avec en tout entre 15.000 et 30.000 invités.

Cet événement est devenu possible car des milliers d’organisations non gouvernementales ont fait pression sur leurs gouvernements. Il est vu par certains comme le rendez-vous mondial de la dernière chance dans la bataille contre le réchauffement climatique et succédera au protocole de Kyoto, lequel expire en 2012.

L’objectif est de limiter la hausse des températures à 2° C par rapport aux niveaux pré-industriels. Or, la trajectoire s’oriente vers une augmentation de 3,5°C d’ici la fin du siècle.

Pour rappel:
De 2000 à 2008, le Groenland a perdu 1.500 milliards de tonnes de glace. Selon une étude publiée à la mi-novembre par la prestigieuse revue Science, le rythme de raréfaction de la glace s'est accéléré depuis 2006

Malgré des milliers d’études de chercheurs dans le monde entier, le scepticisme persiste toujours. Ceci n’est pas lié au fait que les études soient fausses, mais tous simplement parce que les enjeux sont énormes.

En première ligne, on parle de réduction d’émission de CO2. Ceci est surtout un défi financier et politique, car les technologies existent.

Sur le fond, cela conduira à un nouvel ordre géopolitique, car les dépendances mondiales changeront.

La nécessité de s’éloigner peu à peu du pétrole, du charbon et du gaz déplacera les dépenses pour l’énergie vers d’autres technologies.

Cela transformera alors fondamentalement les flux financiers et les besoins de matières premières. Automatiquement, on observera alors dans les prochaines années un changement profond des dépendances entre pays, entre entreprises et consommateurs mais aussi entre états et citoyens.

Une dépendance peut être bénéfique quand elle est réciproque, mais cela est devenu rare aujourd’hui. La dépendance au pétrole est devenue source de conflits et de guerres.
Et pour la France, cela représente une réduction de pouvoir d’achat, car l’énergie est presque fournie essentiellement dans le cadre d’un monopole.

Nous assistons alors à une chance historique de non seulement changer les dépendances, mais aussi de les réduire.

Cela est justement un fait qui dérange. Que sera notre monde sans l’omniprésence de la dépendance ?

Une armée de lobbyistes oeuvre jour après jour pour maintenir ces dépendances avec les soutiens plus ou moins volontaires de certaines personnalités.

Dans ce contexte, Claude Allègre (avec l'aide de Vincent Courtillot) , s’en est pris violemment aux climatologues en remettant en en cause le réchauffement climatique. Il devient ainsi un défenseur des lobbystes.

Le journal « Libération » a publié un argumentaire détaillé pour contredire sa thèse:
* « Claude Allègre insulte à nouveau les climatologues »
* Polémique Claude Allègre : les réponses de «Libération»

Il est certes toujours possible de débattre des résultats de la recherche, mais il semble étonnant que dans le même contexte, Claude Allègre défende les technologies (cf. «L'ÉCOLOGIE DES VERTS, C'EST LA PHILOSOPHIE DU DÉCLIN») qui créent de fortes dépendances comme le nucléaire et l’OGM:

1) Le nucléaire

“La France a le nucléaire…fonçons donc sur la voiture électrique ! …j'ai fait pression pour qu'EDF fournisse gratuitement, durant quatre ans…”

Le nucléaire est aujourd’hui vendu comme une technologie verte, car elle n’émet pas CO2. Il ne faut pas oublier que cette technologie n’est toujours pas maîtrisée dans sa totalité. Il n’existe aujourd’hui aucun lieu de stockage définitif au monde pour ses déchets. Le processus de création d’énergie est également confirmé comme étant nuisible pour la santé, sans compter les risques d’un accident.

La seule raison pour laquelle le nucléaire existe encore aujourd’hui est l’argument financier et le temps nécessaire pour mettre en place l’exploitation des énergies renouvelables…Ce sont les seules raisons !

Or aujourd’hui, les coûts pour le nucléaire explosent (multiples réacteurs en maintenance sur la France, développement de l’EPR en retard). Le coût des énergies renouvelables est en constante réduction. Dans 10-15 ans au plus tard, le coût de production d’électricité par les énergies renouvelables sera au même prix. Le succès du sommet de Copenhague 2009 accéléra cette tendance car, après ce sommet, des milliards d’euros vont alimenter la recherche et la réduction de coût de production.

La question écologique mise à part, n’est-il alors pas une erreur stratégique de miser sur cette technologie vieillissante ?

La seule possibilité pour le nucléaire de gagner la course contre les énergies renouvelables est de créer un besoin important d’électricité à court terme. C’est cela que défend Allègre en parlant de la voiture électrique. Malheureusement un paradoxe, mais si la voiture électrique n’est pas accompagnée par une augmentation de production d’énergies renouvelables, elle va promouvoir le nucléaire.

Pourquoi le nucléaire crée t-il des dépendances ?
Pour répondre à cette question, posez-vous la simple question : Etes-vous capable d’installer une centrale nucléaire dans votre jardin ? En revanche, vous êtes capable de produire de l’énergie solaire avec votre toit.

2) OGM

“Nous pourrions aussi être excellents sur les OGM…qui absorbent deux fois plus de CO2 que des plantes ordinaires : une régulation naturelle, qui consomme deux fois moins d'eau, etc.”

Au moment où de nombreux états ont banni les OGM, Allègre y revient. A-t-on oublié les possibles risques pour la santé et la biodiversité ?

Le problème de l’eau n’est pas dû au fait que nous n’utilisons pas d’OGM, mais tout simplement parce que nous cultivons sans prendre en compte le facteur local climatique. Est-il raisonnable de planter du maïs dans une région sèche ?

Mais les OGM représentent un danger qui va au-delà de l’écologie, celui de la dépendance totale à un brevet et donc à ceux qui le détiennent.

Une plante OGM ne se reproduit pas. Un rachat annuel des graines est donc nécessaire. Une plante OGM nécessite des traitements chimiques et biologiques que seul le détenteur du brevet livrera.


N’est-t-il pas l’heure de dire non à une telle dépendance ?

Copenhague 2009 est donc non seulement une opportunité pour préserver notre climat, mais aussi pour réduire les dépendances.
Copenhague 2009 est né parce que des dizaines de millions de citoyens se sont exprimés pour un changement profond de notre société.
Copenhague 2009 sera un succès, car nous ne pouvons plus continuer comme avant et les gouvernements le savent.

La Salvetat Durable

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